jeudi 23 avril 2015

[Mes Lectures #6] Rêves de liberté, Kim Soyeon : quand la littérature de jeunesse coréenne donne le sourire...





Titre : Rêves de Liberté


Auteur : Kim Soyeon


Editions : Matins Calmes / Flammarion


Année : 2007

De quoi ça parle ?
     Quand sa famille commence à parler mariage, Myeong-hye, treize ans, demande à partir étudier à Séoul. Grâce au soutien de son frère, elle obtient l'autorisation de quitter les siens. Très vite, et faisant face aux conventions sociales, elle devient volontaire dans un hôpital pour femmes. Car elle n'a plus qu'un rêve : devenir médecin. Mais le chemin est bien long...


Ce qui m’a attiré ?
En fouillant dans les rayons de la littérature jeunesse de la bibliothèque, je suis tombée sur ce titre “Rêves de liberté” avec un nom d’auteur qui sonnait coréen, ce qui m’a beaucoup intriguée. J’ai ensuite découvert la couverture et l’allure du livre en général, très agréable pour mes petits yeux. C’est un livre très soigné avec une belle illustration épurée et représentative de la Corée traditionnelle qui donne tout de suite le ton ! Même les pages sont soignées : pour chaque nouveau chapitre il y a le titre qui est un petit passage du chapitre et une branche de cerisier d’où un petit oiseau prend son envole (un peu comme le personnage principal…). Aussi, la quatrième de couverture m’a donnée envie d’ouvrir le livre et d’en apprendre plus sur cette jeune fille qui rêve de devenir médecin.

Ce que j’en pense maintenant ?
Tout d’abord, le livre porte bien son nom, puisque tous les personnages que nous rencontrons ont des rêves de liberté, mais chacun vie une histoire différente. Ils ne recherchent pas tous la même liberté, qui prend plusieurs formes dans ce livre. Et déjà ça, c’est très agréable à lire. Cela nous montre que chacun doit poursuivre ses propres rêves et qu’aucun rêve n’a plus de valeur qu’un autre.
On en apprend également beaucoup sur la culture coréenne et l’histoire de ce pays en conflit avec le Japon (en 1910, la Corée est annexée par le Japon, et en 1919, la Corée proclame son indépendance). Les deux histoires se mélangent, la petite et la grande. Pendant que Myeong-hye se bat contre l’autorité de ses parents qui restent très traditionnels pour affirmer sa propre identité, son pays se bat lui aussi pour se défaire du contrôle japonais et retrouver sa liberté. C’est une belle leçon de courage qui donnera au lecteur une envie de réussir, envie de se battre pour ses rêves même lorsque les gens que nous aimons semblent ne pas y croire.
Je pourrais bien sûr reprocher au livre d’être bien trop court pour toute la période traitée, puisqu'on traverse parfois de longues périodes d'un chapitre à l'autre. Et puis, je serais presque restée sur ma faim en terminant ce roman s’il n’avait pas été un livre de jeunesse. J’aurais tellement aimé en apprendre plus sur chaque personnage, et ce qu’ils deviennent après ces événements, connaître un peu plus l’histoire de la Corée à cette époque. Toutefois, il faut garder en mémoire qu’il s’agit d’un livre destiné à un jeune public et qu’il ne serait pas convenable d’y ajouter encore plus de détails.
Ce livre aborde également la condition des femmes, et l’auteur pose des questions simples à travers son personnage principal qui poussent le lecteur à se questionner à son tour. Par exemple, face au refus de son frère, la jeune Myeong-hye se demande pourquoi, puisque les japonais ne font pas la différence entre hommes et femmes et s’en prennent à tous les coréens, les femmes ne pourraient-elles pas participer au combat pour l’indépendance ?. Il n’y a pas une réponse donnée, mais plusieurs, chacune étant aussi valable qu’une autre. Cela laisse donc le champ libre au lecteur de choisir celle qui lui correspond le mieux et cela montre aussi que parfois, on ne peut pas répondre aussi simplement à une question.

Ce que j’en retiens ?
En refermant le livre, je suis restée avec un sentiment de détermination et une vague de courage s’est emparée de moi pour me pousser encore plus vers mes propres objectifs. C’est donc un livre à mettre dans toutes les petites mains des enfants (et celles de leurs parents) qui y trouveront, je l’espère, un modèle de détermination et de courage.


Ma note : 5/5

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